Caritas Burundi organise des tables ronde et ateliers dans les provinces de Cankuzo et Ruyigi à l'Est du Burundi grâce au financement de l’OIM, Organisation Internationale des Migrations dans le but de renforcer la coordination et la communication des acteurs humanitaires œuvrant dans ces provinces. Au cours de ces rencontres organisées dans la semaine du 27 au 30 avril ; les intervenants dans cette zone ont échangé sur la gestion des épidémies comme le choléra, la dysenterie, le paludisme et le COVID -19, la pandémie qui menace le monde. Au cours de ces rencontres, la plateforme provinciale de gestion des risques et des catastrophes, les représentants des communes et des paroisses impliquées dans ce projet appuyé par OIM.
La pandémie de COVID -19 a été une préoccupation des participants à ces ateliers par rapport aux autres épidémies qui sont fréquentes dans la région vue sa rapaide propagation. Les communes frontalières de la Tanzanie sont plus exposées à ce virus, il s’agit de Kinyinya , Gisuru , Nyabitsinda , Gisagara et Mishiha .Cette zone est en contact direct avec les voisins de la Tanzanie, des populations de la localité sont obligées de se rendre en Tanzanie pour y cultiver et faire des récoltes comme ils disposent des champs de culture dans ce pays voisins. Ce qui est difficile encore, les centres d’isolement mis en place ne disposent pas des moyens pour la survie des retournés de la Tanzanie et sont obligées de passer dans les zones non contrôlées par la police ; ont-ils remarqué.
Les provinces de Ruyigi et Cankuzo abritent des réfugiés congolais regroupés dans les camps dans les communes de Butezi , Bweru et Ruyigi sous forme de camps ouverts qui permettent la libre circulation des réfugiés peut être un facteur de multiplication des épidémies car ces réfugiés qui viennent de la RDC sont en contact avec les communautés d’accueil.
D’autres formes de vulnérabilité comme l’insécurité alimentaire, les pluies violentes dans les dépressions de Kumoso risquent de frapper ces deux provinces. La fermeture des frontières vers la Tanzanie risque d’entrainer la hausse des prix et une insécurité alimentaire grave. Une inquiétude exprimée par les intervenants de la Plateforme provinciale de gestion des risques et des catastrophes dans les provinces de Ruyigi et Cankuzo. D’autres risques comme le glissement de terrain, ravinement, des pistes impraticables, des insectes ravageurs ainsi que les feux de brousse sont les menaces de la zone.
Les agents de l’administration et la plateforme provinciale de gestion des risques et des catastrophes ont remercié les intervenants qui ont organisé ces ateliers de coordination pour renforcer la communication afin de répondre efficacement aux urgences de ces provinces. Ils ont recommandé de renforcer les moyens de communication avec la création d’un groupe WhatsApp de tous les intervenants. Face aux problèmes des moyens de prise en charge des personnes mis en quarantaine au retour de la Tanzanie, les acteurs humanitaires ont proposé de travailler en partenariat avec l’administration pour identifier les besoins dans les centres d’isolement. La plateforme provinciale de gestion des risques et des catastrophes a recommandé aux organisations comme SOPRAD – Caritas Ruyigi de mobiliser les communautés Ecclésiales de base au niveau des communautés pour travailler en synergie avec les autres intervenants de la communauté comme la Croix Rouge pour alerter en cas d’épidémies ou une autre catastrophe.