Projet AAP : Caritas Burundi organise une foire pour la promotion des produits à haute valeur nutritive

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Cette activité couplée à la distribution des produits à haute valeur nutritive aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes et allaitantes a eu lieu le 29 Mai 2024 au chef -lieu de la commune Mwakiro en province Muyinga. Elle se place dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Contribution à la lutte contre la malnutrition par le développement des filières des produits locaux et nutritifs » exécuté par Caritas Burundi et World Vision International Burundi avec le financement de l’Ambassade de France au Burundi à travers l’Aide Alimentaire Programmée, AAP en passant par les agences des Nations Unies, UNICEF, PAM et ONU FEMMES pour une enveloppe budgétaire de huit cent mille euros.

Ce projet mis en œuvre depuis janvier 2024 dans les communes de Mwakiro et Gasorwe en province Muyinga vise à améliorer le régime alimentaire et l’état nutritionnel des groupes vulnérables à savoir les enfants de moins de cinq ans ainsi que les femmes enceintes et allaitantes.

Dans son discours d’Acceuil, l’Administrateur de la commune Mwakiro, Madame Joselyne BARANYANKA a exprimé sa reconnaissance aux initiateurs de ce projet dont les activités ont permis de développer et de renforcer les capacités de la communauté en matière de pratiques agricoles et nutritionnelles. Elle a demandé à la population de s’inspirer des savoirs -faire des coopératives ouvrantes déjà dans la transformation surtout que cette commune sera bientôt dotée d’électricité.

S’exprimant au nom des Agences des Nations unies, UNICEF, PAM et ONU FEMMES, Gille Peyron a rappelé que ce projet s’appui sur les acquis de la première phase financée également par l’Ambassade de France à travers « l’Aide Alimentaire Programmée » avec des approches des actions de changement de comportements intégrant la dimension genre à travers une alimentation saine, diversifiée et durable. Ainsi, a-t-il poursuivi, le projet est aligné aux priorités du Plan National de Développement du Burundi 2018-2027 et intègre en même temps les orientations du plan stratégique de chacune des agences sœurs des Nations Unies définies avec le gouvernement du Burundi pour contribuer à l’attente des objectifs de développement durable.

« La malnutrition reste un défi majeur au Burundi. Plus d’un enfant sur deux de moins de cinq ans souffrent de retard de croissance et seulement deux enfants sur dix de moins de cinq ans ont un accès à la diversité alimentaire minimum », a précisé Gille Peyron en attirant l’attention des personnalités ayant participé à cette foire. « Ce problème a des répercussions néfastes sur le bien être et le potentiel de développement des jeunes générations. Un enfant malnutri, ce n’est pas un adulte épanoui ! », a-t-il ajouté.

C’est pour cette raison, a-t-il précisé, que les trois agences onusiennes se sont alliées dans le cadre de ce projet pour que des aliments à haute valeur nutritive puissent être mise à la disposition et consommée dans les communautés et au sein des ménages en renforçant les chaines de production, de transformation et de diffusion de ces produits.  

En sa qualité d’organisation mettant en œuvre les activités de ce projet, le Secrétaire Général de Caritas Burundi, Abbé Jean Baptiste HAKIZIMANA se réjouit des réalisations déjà enregistrées. « Nous exprimons notre gratitude aux moyennes et petites unités ayant accepté de mettre à la disposition de la communauté les services de transformation et de fortification des produits agricoles locaux en vue de permettre aux consommateurs en général et en particulier aux enfants de moins de cinq ans mais aussi aux femmes enceintes et allaitantes d’avoir des aliments de haute valeur nutritive », a-t- il précisé.

Le Secrétaire Général de Caritas Burundi, Abbé Jean Baptiste HAKIZIMANA a remercié l’Ambassade de France au Burundi qui a mis à la disposition des Agences des Nations Unies, UNICEF, PAM et ONU FEMMES le budget ayant permis de mettre en œuvre ce projet dans les communes Mwakiro et Gasorwe au profit des enfants de moins de cinq ans mais aussi des femmes enceintes et allaitantes. Il a profité de cette occasion pour demander à l’Ambassade de France de voir comment financer une troisième phase de ce projet avec une période d’exécution d’au moins deux ans en vue de réaliser des changements tangibles auprès de la communauté.

Moment d’échange et de coaching

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La Foire a été précédée par une visite guidée sur les sites des groupements des femmes encadrés par Caritas Burundi dans le cadre de ce projet. Les délégations de l’Ambassade de France au Burundi, de l’UNICEF, du PAM et de l’ONU FEMMES ont ainsi été témoins des acquis du projet et ont, par la même occasion, compris les préoccupations et les aspirations des membres de ces groupements.

« ODEDIM- Caritas Muyinga nous a donné des intrants agricoles et des formations sur les bonnes pratiques agricoles et la bonne gestion de la récolte. ODEDIM – Caritas Muyinga nous a également donné des lapins qui nous ont été d’une grande importance car leurs urines nous fournissent de la fumure organique et de biopesticide pour protéger nos cultures. Ces formations ont été même vulgarisées auprès des autres ménages notre colline », témoigne Jeanne Paula NSABIMANA, Secrétaire du groupement « TWITAMBUTSE » ayant cultive sur la colline Butobwe un champ de maïs d’une superficie de 2 hectares  

« Dans deux ans nous voulons avoir une coopérative et se doter des moyens de déplacement pour visiter d’autres groupements en vue d’échange d’expérience. Nous voulons avoir notre propre unité de transformation des produits que nous cultivons. », a renchérie MBONYIMPANO Léanne, elle aussi membre du bureau de ce groupement

Le moment d’échange a finalement pris la forme d’une sorte de coaching au profit de ces femmes, membres de ce groupement.