Projet HCR-Rapatriement : Une délégation de l’USAID visite les camps de réfugiés de Nyankanda et Bwagiriza

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La visite a eu lieu le 10 mai 2023 en présence des autres partenaires dont le PAM, le HCR, l’ONEPRA et Caritas Burundi. Ce déplacement a coïncidé avec la distribution des vivres et non vivres comptant pour le mois de Mai. Il intervient au moment où l’assistance alimentaire destinée à ces réfugiés vient d’être revue à la baisse, passant de 80% à 50% au mois de mai 2023.

S’exprimant devant les représentants des réfugiés, la délégation de l’Agence Américaine pour le Développement International, l’USAID a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre de s’assurer que l’aide humanitaire arrive aux bénéficiaires. Selon toujours cette délégation, la visite constitue une bonne occasion d’échanger avec les réfugiés avec les réfugiés sur leurs préoccupations et leur niveau de satisfaction par rapport aux différentes assistances humanitaires.

Doléances des réfugiés

La visite a été, pour les réfugiés de Nyankanda et de Bwagiriza, une occasion d’exprimer leurs préoccupations par rapport à la réduction de l’assistance alimentaire qui vient de passer de 80% à 50% au mois de Mai 2023.

« Depuis que nous recevons une quantité de 10,8 Kg de céréales, la nourriture a été toujours insuffisante de telle sorte qu’elle nous faisait parvenir à peine au 20ème ou 23ème jour du mois. Avec les 5,4 Kg de céréales que nous recevons aujourd’hui, il nous sera difficile d’arriver même au 15ème jour du mois », a fait savoir dans une déclaration un des représentants des réfugiés de Nyankanda, avant de demander à l’USAID de fournir plus d’efforts pour combler ce déficit et ainsi éviter « des conflits internes et externes » qui peuvent être générés par cette baisse de quantité de nourriture.

« Nous supplions les bailleurs de fonds en général et l’USAID en particulier de faire tout ce qui est possible pour augmenter la quantité qui manque », a encore martelé le Président du Comité Directeur du Camp de Bwagiriza avant d’ajouter que « la malnutrition sévère, les risques d’avortement, les naissances précoces, les vols et les dettes » sont les conséquences potentielles de cette situation.

Les représentants des réfugiés ont également plaidé qu’on puisse distribuer, comme on le faisait antérieurement, de la farine de bouillie en vue de prévenir les maladies de la malnutrition chez les enfants.

Concernant la période de distribution des vivres et non vivres, les représentants des réfugiés des Camps de Nyankanda et Bwagiriza ont demandé qu’elle puisse être organisée au premier jour du mois.

En réponse à toutes ces préoccupations et doléances, les représentants de l’USAID et du PAM ont expliqué que cette baisse de quantité d’aide alimentaire est consécutive aux crises qui se sont multipliées ces derniers jours dans certains pays , créant des besoins énormes en matière d’assistance humanitaire. Ils ont par ailleurs indiqué que cette baisse d’aide alimentaire concerne d’autres pays dont le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya, la Somalie pour ne citer que ceux-là.

Les représentants de l’USAID ont rassuré les réfugiés qu’ils gardent à cœur leurs préoccupations. « On travaille jour et nuit pour voir si on peut arriver à améliorer la situation. En attendant, on vous demande d’être solidaire pour partager le peu qu’on donne maintenant tout en explorant d’autres voies de compléter l’aide alimentaire par exemple en cultivant les légumes dans les lopins de terres à votre disposition », a fait savoir un des membres de la délégation de l’USAID.

Pour la doléance en rapport avec la période de distribution qui intervient généralement au cours des premiers jours de la 2ème semaine du mois, le PAM se dit très conscient de la préoccupation des réfugiés. Il indique que ce petit retard est dû au long trajet qu’exige le transport des vivres pour arriver au Burundi et finalement dans les camps des réfugiés.

Les Camps de Nyankanda, Bwagiriza et Kavumu à l’est du Burundi abritent près de 39000 réfugiés Congolais. Jusqu’à ce jour, c’est l’USAID qui donne les vivres au PAM et Caritas Burundi les distribue aux réfugiés de ces trois camps. En revanche, le HCR s’occupe de la distribution des non vivres en passant par Caritas Burundi.