Caritas Burundi appelle à la conversion écologique contre le péché commis à l’égard de notre planète terre

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Le monde entier célèbre le 5ème anniversaire de l’Encyclique Laudato Si du   Saint-Père François sur la sauvegarde de la maison commune paru en 2015.  « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe ». Avec ce beau cantique François d’Assise, nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts.

L'occasion nous a été donnée d'élaborer notre Politique environnementale  qui est entré en vigueur à partir de cette date du 20 mai 2020.

Pour plaider en faveur de notre terre qui gémit et qui commence à se révolter, Caritas Burundi s’est jointe aux autres Caritas du monde pour sensibiliser les différents acteurs burundais à protéger et sauvegarder notre terre. Caritas Burundi met en avant la conversion écologique pour une écologie intégrale. « Quand nous parlons du développement intégral de l’homme, nous devons mettre en avant la protection de la nature et cela doit être exprimée à travers les politiques mis en œuvre qui doivent à tout moment intégrer la protection de l’environnement. Si par exemple, on veut construire des grands bâtiments, il faut envisager de protéger les lieux origine du matériel de construction », a dit le Secrétaire Général de Caritas Burundi devant les journalistes burundais.

journalistesLors de cette conférence de presse qui a marqué le lancement officiel de la semaine dédiée au 5ème anniversaire de Laudato SI, les journalistes ont souhaité savoir quelle est  la contribution de l’Eglise Catholique pour protéger et sauvegarder notre terre. Le Secrétaire Général de Caritas Burundi a signalé que plus de 60.000 burundais ont été sensibilisés pour l’année 2019 pour le changement de mentalités et de comportement visant à la protection de notre terre. Il se remarque une envie exagérée d’exploiter de manière irresponsable les ressources naturelles et d’autres pratiques comme les feux de brousse qui doivent etre prohibés  pour l’intérêt de notre maison commune, a insisté le Secrétaire Général de Caritas Burundi. Pour limiter la consommation du charbon et du bois dans les ménages qui est une menace pour l’environnement burundais, Caritas Burundi a sensibilisé les burundais à l’usage des Foyers Améliorés dans plusieurs provinces du pays.

La situation des Catastrophes au Burundi ces derniers jours  nous interpelle, la localité de Gatumba en est une illustration, le manque du respect des normes environnementales par la population a été à l’origine de cette situation. Face aux risques actuels, le Secrétaire Général de Caritas Burundi a rappelé que la réponse se trouve dans cette encyclique. « Cette sœur crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle. Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires et ses dominateurs, autorisés à l’exploiter. La violence qu’il y a dans le cœur humain blessé par le péché se manifeste aussi à travers les symptômes de maladie que nous observons dans le sol, dans l’eau, dans l’air et dans les êtres vivants. C’est pourquoi, parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée, qui « gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). Convertissons – nous alors pour la restauration de l’écologie intégrale en faveur du lac Tanganyika qui est pour le moment menacé par les déchets ménagers et les constructions anarchiques.

Face à cette situation, Caritas Burundi a préférée travailler avec les acteurs intervenant dans le domaine de la protection de l’environnement comme les associations des jeunes engagés. La lettre du Saint Père François sera une ressource importante pour ces jeunes qui ont besoin de la matière pour sensibiliser ses pairs. Cette semaine sera marquée par une série de conférences et de visites de terrain pour se rendre compte réellement de la dégradation de la nature dans les différents quartiers de la ville de Bujumbura mais aussi voir les réalisations de Caritas Burundi pour atténuer les dégâts. Ils sont donc impliqués dans les différentes activités planifiées en marge de cette semaine dédiée à LAUDATO SI’.