Célébration de la Journée Mondiale du Malade : Le Pape François demande à l’Eglise tout entière d’être un bon « Hôpital de Campagne »

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C’est l'essentiel à retenir  du message du Saint Père à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale du Malade, la 31ème édition. Cette journée est célébrée depuis 1993 chaque année le 11 février et donne l’occasion de sensibiliser le peuple de Dieu à la nécessité d’assurer aux malades l’assistance dans les meilleures conditions.

« La maladie fait partie de notre expérience humaine. Mais elle peut devenir inhumaine si elle est vécue dans l’isolement et dans l’abandon, si elle n’est pas accompagnée de soins et de compassions », c’est dans ces termes que le Pape François attire l’attention des chrétiens dans l’introduction de son message à l’occasion de la célébration de la 31ème édition de la Journée internationale dédiée au malade. Célébrée au beau milieu du parcours synodal, le Pape François indique que cette journée constitue un moment d’une grande importance d’inviter tous les chrétiens à réfléchir sur le fait que c’est précisément à travers l’expérience de la fragilité et de la maladie qu’il faut apprendre à marcher ensemble selon le style de Dieu, qui est proximité, compassion et tendresse.

Citant le livre du Prophète Ezéchiel, le Pape François rappelle que l’expérience de l’également, de la maladie et de la faiblesse fait naturellement partie du chemin de tout être humain. Le saint Père précise que toutes ces vicissitudes de la vie n’excluent pas le peuple de Dieu ; au contraire, elles le placent au centre de l’attention du Seigneur, qui est Père et ne veut perdre en chemin pas même un seul de ses enfants. Poursuivant son message, le Pape François indique qu’il s’agit donc d’apprendre du Seigneur pour être véritablement une communauté qui chemine ensemble tout en étant capable de ne pas se laisser contaminer par la culture du rejet.

S’appuyant sur son encyclique Frattelli Tutti , le Pape François déplore les nombreuses façons dont la fraternité est aujourd’hui niée : « Le fait que la personne malmenée et volée soit abandonnée au bord de la route représente la condition où sont laissés trop de nos frères et sœurs au moment où ils ont le plus besoin d’aide. Il n’est pas facile de distinguer entre les assauts menés contre la vie et sa dignité qui proviennent de causes naturelles et ceux qui sont, en revanche, causés par les injustices et les violences » souligne encore une fois le Saint Père, avant d’attirer l’attention des chrétiens que ce qui importe est de reconnaître que l’abandon et la solitude constitue une atrocité qui peut être surmontée avant toute autre injustice grâce à un mouvement intérieur de compassion.

Pour ce qui est de maladie, poursuit le Pape François, il est très important que l’Eglise toute entière incarne l’exemple du Bon Samaritain, pour devenir un bon « Hôpital de Campagne » dont la mission s’exprime en prenant soins des autres et plus  particulièrement dans les circonstances historiques que tous les humains traversent car, conclut le Saint Père : « nous sommes tous fragiles et vulnérables ; nous avons tous besoin de cette attention remplie de compassion qui sait s’arrêter, s’approcher, soigner et soulager

 La journée Mondiale dédiée au malade, rappelle le Pape François, n’invite pas seulement à la prière et à la proximité envers les souffrants ; elle est aussi une occasion de sensibiliser le peuple de Dieu, les institutions sanitaires à une nouvelle obligation morale d’avancer ensemble.

Le Saint Père termine son message en envoyant sa bénédiction apostolique aux malades et à tous ceux qui prennent soins d’eux en famille par le travail, par la recherche et par le volontariat pour que le bien puisse s’opposer au mal.

Pour rappel, la journée Internationale du Malade a été instituée par le Pape Jean Paul II en vue de sensibiliser le Peuple de Dieu, et par conséquent les multiples institutions de l’Eglise Catholique et de la société civile à la nécessité d’assurer aux malades l’assistance dans les meilleures conditions ; d’aider les malades à valoriser la souffrance au plan humain ; d’impliquer les Diocèses, les communautés chrétiennes et les familles religieuses dans la pastorale de la santé. La journée a été célébrée pour la toute première fois le 11 février 1993 en la mémoire liturgique de Notre Dame de Lourdes, sous le signe de la protection de Marie, Mère de l’Amour et de la douleur.